Permis moto après le permis voiture : étapes clés et atouts à connaître

Détenir un permis B ne dispense pas des formations spécifiques pour piloter une moto, mais permet de suivre un parcours allégé pour certaines catégories de deux-roues. La législation distingue strictement les droits accordés selon la cylindrée et l’expérience de conduite, ce qui entraîne des démarches différentes selon le profil du candidat.Depuis la réforme de 2013, plusieurs options coexistent pour accéder au permis moto, avec des exigences variables en matière d’âge, de formation et d’examen. Les modalités d’obtention, les équivalences et les passerelles restent souvent source de confusion, notamment pour ceux qui envisagent de conduire un deux-roues sans jamais avoir possédé de permis voiture.

Permis moto : quelles options pour les détenteurs ou non du permis voiture ?

Avoir le permis B, autrement dit le permis voiture, ne permet pas de conduire une moto sans passer par des étapes dédiées. Les deux permis sont bien distincts, et la législation ne laisse aucune place à l’improvisation. Toutefois, il existe quelques passerelles permettant d’accéder à certaines catégories de deux-roues, à condition de répondre à des critères spécifiques.

À titre d’exemple, le permis AM s’adresse aux jeunes dès 14 ans souhaitant conduire un cyclomoteur ou un scooter 50 cm3, pourvu d’avoir suivi une formation de 8 heures. Pour ceux qui visent les 125 cm3, le permis A1 devient incontournable. Accessible dès 16 ans, il autorise la conduite de motos légères n’excédant pas 11 kW. Mais il existe un raccourci pour les conducteurs titulaires du permis B depuis au moins deux ans : une formation spécifique de 7 heures suffit pour prendre le guidon d’une 125 cm3 ou d’un tricycle lourd, sans avoir à repasser par tout le processus d’examen traditionnel.

Pour accéder à un modèle plus puissant, c’est le permis A2 qui s’impose. Il permet de piloter des motos jusqu’à 35 kW (environ 600 cm3) à partir de 18 ans. Même pour les détenteurs du permis voiture, il n’existe aucun passe-droit : le parcours classique s’applique dans son intégralité, comprenant le code moto, l’épreuve du plateau, puis la circulation. Une seule différence : ceux qui détiennent le permis B depuis moins de cinq ans n’ont pas à repasser le code général, ce qui simplifie la démarche.

Envie d’accéder à la puissance maximale ? Le permis A s’adresse à ceux qui veulent piloter toutes les motos au-delà de 35 kW. Pour y prétendre, il faut avoir détenu le permis A2 pendant au moins deux ans et avoir atteint l’âge de 20 ans. Les adeptes des trois-roues et tricycles lourds peuvent aussi profiter de ces dispositifs, à la condition stricte de bien respecter les catégories et limites de puissance prévues.

Étapes clés, conditions et démarches pour décrocher son permis moto

Passer son permis moto alors qu’on possède déjà le permis voiture implique de respecter un parcours balisé, mais chaque étape a sa raison d’être. Tout débute par l’inscription, généralement auprès d’une auto-école ou d’une moto-école. Pour constituer le dossier, il faut rassembler certains documents :

  • une pièce d’identité en cours de validité,
  • un justificatif de domicile,
  • une photo d’identité numérique,
  • pour les moins de 25 ans : l’attestation de participation à la JDC.

Après le dépôt du dossier, l’ANTS délivre le numéro NEPH, indispensable pour s’inscrire aux épreuves. Pour décrocher le permis A2, il faut franchir trois étapes : le code moto (appelé ETM), l’examen plateau, puis la circulation. Le code moto comporte 40 questions, et il faut en réussir au moins 35 pour poursuivre. Ce précieux sésame reste valide cinq ans, avec un maximum de cinq tentatives à l’examen pratique. Les titulaires du permis B depuis moins de cinq ans n’ont pas à repasser le code général, mais doivent tout de même obtenir l’ETM.

La formation peut prendre plusieurs formes : la version classique prévoit au minimum 20 heures de pratique, mais certaines moto-écoles proposent des formules accélérées sur quelques jours. Pour conduire une 125 cm3, il suffit, pour ceux qui ont le permis B depuis deux ans, de suivre une formation de 7 heures. Avant chaque épreuve, il faut s’équiper sérieusement : casque homologué, gants, blouson, pantalon et chaussures montantes sont obligatoires. Sans cet équipement, il est impossible de se présenter à l’examen.

Une fois la formation achevée, le centre d’examen transmet le résultat. Le permis moto est ensuite envoyé par lettre suivie, que l’on peut suivre sur le site de La Poste. Si un souci survient, un contact rapide avec l’ANTS permet de débloquer la situation.

Main tenant permis voiture et moto sur rue en ville

Avantages, limites et choix de la filière : comment bien s’orienter selon sa situation

Passer du permis voiture au permis moto ouvre des perspectives concrètes, à commencer par la possibilité, après deux ans de permis B, d’accéder à la formation 125 cm3 sans passer un nouvel examen. En sept heures, on peut légalement conduire une moto légère ou un scooter à trois roues, une solution prisée par ceux qui veulent se déplacer plus facilement en centre-ville ou en périphérie. Cette option rapide séduit particulièrement les automobilistes en quête de mobilité plus souple.

Pour ceux qui souhaitent s’aventurer vers des modèles plus puissants, le permis A2 permet de piloter une moto jusqu’à 35 kW dès 18 ans. Le parcours reste complet, mais les détenteurs récents du permis B sont dispensés du code général. Il leur reste à décrocher le code moto (ETM) et à réussir les épreuves pratiques. Côté budget, la formation A2 oscille entre 700 et 1200 euros selon le choix de la formule (classique ou accélérée) et la moto-école. Le CPF (Compte Personnel de Formation) peut financer tout ou partie du parcours, à condition de choisir un établissement agréé.

Les moto-écoles rivalisent d’offres variées : certaines s’adaptent à toutes les morphologies, d’autres proposent des stages intensifs ou la préparation au code moto en ligne avec Prépacode. La formation 125, plus économique (entre 250 et 400 euros), se limite aux motos de cylindrée intermédiaire. Pour les plus ambitieux, le passage au permis A2, puis l’accès au permis A après deux ans, constituent la seule voie pour rouler sur les modèles les plus puissants.

Le choix du parcours dépend du profil, du budget et surtout de l’usage envisagé : trajets quotidiens, mobilité urbaine, voyages ou plaisir sportif. Prendre conseil auprès de moniteurs spécialisés et découvrir les diverses formules peut faire toute la différence pour trouver la formation qui colle à ses attentes.

Sur la route, chaque motard choisit sa propre direction. Et demain, peut-être, ce sera à votre tour de ressentir ce vent de liberté sur deux roues.

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