Depuis janvier 2024, le leasing social permet de louer une voiture électrique pour 100 euros par mois, mais seuls certains profils peuvent en bénéficier. Ce dispositif, soumis à des quotas et à des critères stricts, n’est pas ouvert à tous les ménages.Les constructeurs imposent des listes de modèles éligibles, souvent limitées, tandis que l’État restreint l’accès selon le lieu de résidence, la distance domicile-travail ou encore le revenu fiscal. Plusieurs milliers de demandes restent sans réponse, faute de véhicules disponibles ou d’éligibilité complète. Les règles évoluent déjà pour 2025, avec une extension attendue du plafond mensuel à 200 euros.
Plan de l'article
Faire passer la voiture électrique de rêve inaccessible à solution concrète, c’est tout l’enjeu du leasing social à 100 euros par mois. Cette mesure gouvernementale mise sur un combo efficace : modèles neufs, absence totale d’apport, contrat transparent et enveloppe publique bien ficelée. L’avantage saute aux yeux : un véhicule moderne, garanti, pour un budget maîtrisé.
Le choix ? Aujourd’hui limité à quelques citadines et compactes conçues ou assemblées en Europe, histoire de soutenir la filière locale. Au lancement, la ruée a été immédiate : les listes d’attente ont enflé en quelques jours, tant le dispositif répond à un besoin concret. L’État veut aller plus loin en 2025, en relevant le plafond des loyers à 200 euros, avec la promesse d’un catalogue de véhicules plus ouvert et de conditions adaptées aux nouveaux profils d’automobilistes.
En pratique, tout est conçu pour lever les obstacles. Pas d’avance mystère à sortir de sa poche, entretien compris, assistance prévue dès la signature. À travers cette formule, la transition énergétique n’est plus seulement une injonction gouvernementale : elle devient une option réelle, inscrite dans le quotidien. Pour 2025, le chantier s’accélère entre offre élargie et livraison mieux maîtrisée. Les prochaines annonces pourraient bien changer complètement le paysage de la mobilité électrique française.
Qui peut vraiment bénéficier de cette offre et sur quels critères ?
Ce leasing social à 100 euros cible en priorité les ménages modestes. Les critères sont clairs : un revenu fiscal de référence par part plafonné à 15 400 euros. Ce seuil place la barre, visant celles et ceux pour qui se déplacer chaque jour ne relève pas du confort mais d’une nécessité.
Mais le filtre ne s’arrête pas au portefeuille. Résider en France métropolitaine, ne pas déjà posséder de véhicule électrique neuf ou récent, et surtout effectuer chaque jour un trajet domicile-travail excédant 15 kilomètres font partie des points exigés. Certaines situations méritent un examen poussé : personnels du médico-social, personnes à mobilité réduite ou salariés en zone mal desservie par le réseau public.
Pour vérifier précisément l’accès à cette offre, les conditions retenues sont les suivantes :
- Revenu fiscal de référence inférieur à 15 400 euros par part
- Distance quotidienne domicile-travail supérieure à 15 km
- Pas de véhicule électrique neuf ou récent détenu dans le foyer
- Résidence principale en France métropolitaine
Un dossier doit rassembler tous les justificatifs : avis d’imposition, contrat de travail, preuve de résidence… Cette sélection permet de concentrer le dispositif sur les familles réellement éloignées de la mobilité électrique. À la clé, l’option d’acheter le véhicule au terme du contrat, avec la possibilité de s’ancrer dans la durée sans incertitude tarifaire.
Comparatif des options de leasing à moins de 200 euros : modèles, formules et démarches
Le marché du leasing électrique sous la barre des 200 euros s’est structuré avec plusieurs modèles taillés pour la ville ou la petite familiale : Renault Twingo E-Tech, Peugeot e-208, Fiat 500e, Opel Corsa-e, Volkswagen e-Up!. Les constructeurs élargissent progressivement la sélection avec l’arrivée de SUV urbains comme l’Opel Mokka Electric. On l’observe : la gamme reste dominée par les gabarits compacts, mais propose assez de diversité pour répondre à des besoins différents.
Les formules imposent généralement un engagement de 36 à 48 mois, aucun apport n’est demandé. Le tarif mensuel inclut la prime à la conversion et le bonus écologique. Pas besoin non plus de prévoir une enveloppe spéciale pour la maintenance ordinaire ou l’assistance, souvent intégrées. L’option d’achat, proposée en fin de contrat, permet de se projeter sereinement après plusieurs années d’utilisation. Seuls l’assurance et la pose d’une borne de recharge à domicile restent à régler par le locataire.
Le parcours commence par la sélection du modèle, soit en concession, soit via une plateforme dédiée, et se poursuit avec le dépôt d’un dossier complet. Pièces sur le revenu, la résidence et la situation professionnelle sont demandées. Une fois validé, le contrat est signé et le véhicule livré sous quelques semaines, variable selon les stocks. Pour la recharge, deux scénarios : domicile équipé ou borne publique, avec, selon les marques, parfois un coup de pouce financier à l’installation privée. Cette routine s’installe peu à peu dans le quotidien des Français qui franchissent le pas vers l’électrique.
Ce dispositif, sur le papier, a tout pour séduire. Dans la vraie vie, il remet la clé de la mobilité propre à portée de main, pour peu que les disponibilités suivent. Demain, qui sait si la route vers l’électrique ne deviendra pas la voie la plus fréquentée ?