Un chiffre a suffi à bousculer le quotidien de milliers de familles : depuis le 1er janvier 2024, le permis de conduire s’ouvre aux candidats de 17 ans, mais ceux engagés en conduite accompagnée peuvent rouler seuls dès 16 ans. L’État accélère, mais ne relâche pas la bride : la conduite précoce n’est pas un passe-droit, elle impose des étapes, des contrôles, des justificatifs précis, et une vigilance constante. Le choix du parcours, auto-école ou candidat libre, conditionne les démarches, chacune avec ses subtilités et ses exigences propres.
Plan de l'article
- Permis de conduire à 16 ans : ce qui change et pourquoi c’est important
- Qui peut passer le permis dès 16 ans ? Les conditions à connaître
- Quelles démarches pour s’inscrire : auto-école, candidat libre et étapes à suivre
- Conseils pratiques pour réussir son parcours et rouler en toute confiance dès 16 ans
Permis de conduire à 16 ans : ce qui change et pourquoi c’est important
Le décret du 20 décembre 2023 publié par le ministère de l’Intérieur a changé la donne pour les jeunes Français. Le permis de conduire s’obtient désormais à 17 ans, mais seuls ceux qui ont suivi la conduite accompagnée accèdent à la conduite autonome à 16 ans. Ce nouveau cadre répond à une réalité : permettre aux jeunes conducteurs d’entrer plus tôt dans la mobilité, tout en gardant un filet de sécurité solide.
Un conducteur mineur peut circuler seul, mais exclusivement sur les routes françaises. Impossible de traverser la frontière avant la majorité. Dès l’obtention du permis, le régime probatoire s’applique : 6 points sur le permis, une durée de deux ans pour ceux issus de l’apprentissage anticipé (AAC), trois ans pour le parcours classique. Cela s’accompagne de limitations : respect des vitesses réduites, seuil d’alcoolémie abaissé, et macaron « A » obligatoire à l’arrière du véhicule.
La structure générale reste inchangée : passage du code de la route, puis épreuve de conduite. Le code reste accessible dès 15 ans en AAC, 16 ans en filière classique. Une fois 17 ans révolus, l’examen pratique ouvre la porte à la conduite en solo sous le strict régime probatoire.
Voici, en résumé, les nouveaux jalons à retenir :
- Le permis s’obtient à partir de 17 ans depuis le 1er janvier 2024.
- Conduire dès 16 ans reste réservé à l’AAC.
- La conduite hors de France demeure interdite aux mineurs.
- Permis probatoire : 6 points au départ, durée modulée selon le parcours suivi.
Ce dispositif vise à renforcer la sécurité routière, tout en offrant aux jeunes une autonomie progressive. La société demandait plus de flexibilité ; l’État a répondu, sous conditions.
Qui peut passer le permis dès 16 ans ? Les conditions à connaître
La possibilité de passer le permis de conduire à 16 ans ne concerne qu’une minorité bien encadrée. Seuls les jeunes inscrits en apprentissage anticipé de la conduite (AAC), autrement dit, la conduite accompagnée, peuvent débuter dès 15 ans pour le code, puis espérer conduire seuls à 17 ans révolus. La filière classique impose d’attendre 16 ans pour l’inscription au code, et 17 ans révolus pour l’examen de conduite pratique.
Mais l’âge n’est pas tout. D’autres obligations s’ajoutent : pour les candidats nés après 1988, il faut présenter l’attestation scolaire de sécurité routière (ASSR2) ou l’attestation de sécurité routière (ASR). La Journée de défense et citoyenneté (JDC) doit également être justifiée lors du dépôt du dossier.
Voici un rappel rapide des principales exigences :
- Âge minimum pour le code : 15 ans (AAC), 16 ans (filière classique).
- Conduite autonome : 17 ans révolus au plus tôt.
- ASSR2/ASR et JDC à fournir obligatoirement.
- Certificat médical requis en cas de handicap.
Un conducteur mineur ne peut ni acheter ni assurer une voiture à son nom : ces démarches incombent aux parents, qui restent juridiquement responsables. La conduite à 16 ou 17 ans ne s’effectue qu’en France. Le code de la route, une fois validé, reste valable cinq ans, le candidat dispose de cinq chances pour réussir la pratique. Le message est clair : pas de raccourci, chaque étape garantit la sécurité de tous.
Quelles démarches pour s’inscrire : auto-école, candidat libre et étapes à suivre
Plusieurs possibilités existent pour préparer le permis. Premier choix : l’auto-école labellisée, qui accompagne le candidat depuis le montage du dossier jusqu’à l’examen. Cette solution implique de fournir un ensemble de documents : formulaire Cerfa n°14866*01, photo d’identité homologuée, pièce d’identité, justificatif de domicile, ASSR2 (ou ASR), attestation de JDC et, si nécessaire, un certificat médical.
Autre option : le candidat libre, qui attire par sa souplesse et des coûts souvent réduits. La démarche commence par la création d’un compte sur le site de l’ANTS (Agence nationale des titres sécurisés) pour obtenir le numéro NEPH, indispensable pour s’inscrire aux épreuves. Ce statut permet de choisir son centre d’examen pour le code, et d’utiliser un véhicule conforme accompagné d’une personne remplissant les critères légaux pour l’épreuve pratique.
La formation se déroule en deux temps :
- Épreuve théorique générale (code de la route) : inscription dans un centre agréé, pour un coût réglementé à 30 € TTC. Le code est valable cinq ans, et donne droit à cinq essais pour l’épreuve pratique.
- Examen pratique : la réservation se fait via l’auto-école ou par le candidat libre, une fois la formation achevée. Tous les justificatifs doivent être présentés le jour de l’examen.
Côté budget, plusieurs aides existent : le permis à 1 euro par jour (prêt à taux zéro pour les 15-25 ans sous conditions), le CPF pour les actifs, des aides de collectivités locales, ou des dispositifs via France Travail ou l’AGEFIPH pour les personnes concernées. Les apprentis majeurs peuvent bénéficier d’une aide de 500 €. Chaque dispositif a ses critères : il faut s’informer auprès des organismes concernés pour maximiser ses chances.
Conseils pratiques pour réussir son parcours et rouler en toute confiance dès 16 ans
Obtenir le permis probatoire à 16 ou 17 ans ne s’improvise pas. Rouler jeune, c’est accepter des règles parfois plus strictes : respecter les limitations de vitesse spécifiques, afficher le macaron A, bannir l’alcool (tolérance quasi nulle : 0,2 g/l maximum). Le capital points démarre à 6 ; deux ans de patience pour ceux issus de l’AAC, trois ans pour les autres. À la moindre infraction, la sanction tombe vite.
Sur le plan administratif, la prudence est de rigueur. Impossible pour un mineur d’acheter, de louer ou d’assurer une voiture seul. Les parents gardent la main, signent l’assurance, et doivent déclarer leur enfant comme conducteur. Cette mention est impérative : sans elle, la couverture ne joue pas.
L’expérience se construit au fil des kilomètres : alternez les trajets, changez d’horaires, testez la conduite par tous les temps. Continuer la conduite accompagnée après l’examen reste un précieux atout pour gagner en assurance. Écoutez l’accompagnateur : il partage des conseils concrets, de l’anticipation aux croisements, en passant par la gestion des imprévus. L’avis des autres importe peu, seule la sécurité routière compte.
Gardez un œil sur le solde de points, remplacez le macaron A si nécessaire, et conservez toujours à portée de main : certificat d’examen, attestation d’assurance, pièce d’identité. Cette organisation protège les jeunes conducteurs, rassure les familles, et sécurise les premiers trajets sur les routes françaises.
Sur les routes, chaque feu vert franchi à 16 ans ouvre la voie d’une nouvelle génération d’automobilistes : prudents, formés, et prêts à s’émanciper sans brûler les étapes.


