Un titulaire du permis B peut conduire une moto légère de 125 cm³ sous conditions, mais l’accès aux grosses cylindrées reste strictement encadré. Les catégories de permis moto diffèrent selon la puissance et la cylindrée de chaque véhicule.
En France, les modalités d’obtention varient selon l’âge, la formation préalable et l’expérience. La réglementation impose aussi des restrictions spécifiques pour les jeunes conducteurs et des parcours de formation progressive pour accéder à toutes les catégories.
Panorama des permis moto en France : comprendre les grandes catégories
En France, le permis moto ne se résume pas à une simple formalité. Dès 14 ans, le permis AM (autrefois BSR) permet de prendre le guidon d’un cyclomoteur n’excédant pas 50 cm³ et 45 km/h, ou d’un quadricycle léger. Cette première étape passe par huit heures de formation en auto-école, sans examen final, ce qui ouvre la voie aux plus jeunes vers la mobilité motorisée.
À partir de 16 ans, le permis A1 devient accessible. Il autorise la conduite de motos légères jusqu’à 125 cm³ et 11 kW, à condition de réussir les épreuves théoriques et pratiques, code compris. Le permis A2, pour sa part, s’adresse aux candidats majeurs. Limité à des motos de 35 kW maximum (47,5 ch), il marque une montée en puissance, mais toujours sous surveillance réglementaire.
Le permis A incarne le ticket d’entrée à la gamme complète des grosses cylindrées. L’accès se fait à partir de 20 ans, sous réserve d’avoir deux ans d’expérience en A2 et d’effectuer une formation complémentaire de sept heures. Ce parcours progressif lève toute restriction et donne le feu vert aux motos les plus puissantes, qu’il s’agisse de roadsters, de routières ou de sportives.
Pour les automobilistes aguerris, il existe une passerelle : avec deux ans de permis B et une formation spécifique de sept heures, la conduite d’une moto légère (125 cm³, 11 kW max) ou d’un scooter trois-roues de catégorie L5e devient possible. Enfin, le permis probatoire instaure une période de trois ans avec un capital de six points, qui grimpe à douze après trois ans sans infraction.
L’ensemble du dispositif français privilégie une montée en compétence progressive, où chaque étape articule âge minimum, formation et expérience réelle sur la route.
Quelles motos peut-on conduire avec chaque type de permis ?
Pour y voir clair, voici ce que chaque permis moto autorise réellement. La liste suivante présente les modèles accessibles selon le type de permis, la puissance ou la cylindrée, ainsi que quelques exemples concrets pour mieux s’y retrouver :
- Permis AM : à partir de 14 ans, ce permis permet de s’installer sur un cyclomoteur (jusqu’à 50 cm³, limité à 45 km/h) ou un quadricycle léger à moteur. On retrouve par exemple le Piaggio Zip 50, la Peugeot Kisbee 50 ou le BMW CE02.
- Permis A1 : accessible dès 16 ans, il ouvre la route aux motos légères de 125 cm³ maximum et 11 kW (15 ch). Les Yamaha MT-125, Honda CB125R ou Suzuki GSX-R 125 illustrent bien cette catégorie.
- Permis A2 : réservé aux plus de 18 ans, il permet de piloter des motos jusqu’à 35 kW (47,5 ch) ou un tricycle à moteur limité à 15 kW. Parmi les modèles concernés : Kawasaki Ninja 400, Honda CB500F, Yamaha MT-07 (version bridée A2), ou la KTM 390 Duke.
- Permis A : accessible après deux années de pratique en A2 et une formation de 7 heures, il supprime toutes les limites. Les Yamaha MT-09, BMW R 1250 GS ou Ducati Panigale V4 deviennent alors accessibles, sans contrainte de puissance ou de cylindrée.
- Permis B (avec la formation 125 cm³) : après deux ans de permis auto et le module de formation requis, il est possible de conduire une moto de 125 cm³ (11 kW max) ou un scooter trois-roues de catégorie L5e pesant jusqu’à 1000 kg.
Ce découpage évite toute ambiguïté : chaque permis correspond à une tranche de véhicules bien définie, des cyclomoteurs aux modèles les plus puissants. La puissance maximale autorisée reste la référence incontournable pour chaque candidat.
Les étapes et conditions pour obtenir son permis moto
Décrocher le permis moto se fait par étapes successives, chacune ayant ses exigences précises. Le permis AM, dès 14 ans, requiert une formation de 8 heures en auto-école. Une fois validée, cette formation autorise la conduite d’un cyclomoteur ou d’un quadricycle léger, sans examen final à passer.
Pour le permis A1, la marche à suivre comprend une formation complète, des épreuves théoriques et pratiques, ainsi que le passage du code de la route. Les moins de 21 ans doivent également présenter l’ASSR (attestation scolaire de sécurité routière). Le permis A2, accessible à 18 ans, impose de réussir l’Épreuve Théorique Moto (ETM), spécifique au deux-roues et obligatoire depuis 2020. Après cette étape, place aux épreuves pratiques, d’abord sur plateau, puis en circulation réelle.
Pour accéder au permis A, il faut patienter deux ans après l’obtention du permis A2, puis suivre une formation complémentaire de 7 heures. À l’issue de cette formation, toutes les cylindrées deviennent accessibles, sans restriction. Quant à la formation 125 cm³, elle s’adresse aux titulaires du permis B depuis au moins deux ans, et se déroule en sept heures en auto-école : à la clé, la possibilité de conduire une moto légère ou un scooter équivalent.
Après chaque étape, l’ANTS délivre le permis définitif, généralement envoyé par courrier en lettre suivie. En attendant, le CEPC (certificat d’examen du permis de conduire) fait office de titre provisoire et autorise la conduite.
Réglementation essentielle : ce qu’il faut savoir avant de prendre la route
Avant de tourner la clé, un motard doit se conformer à la réglementation française, qui se montre intraitable sur la sécurité routière et l’équipement obligatoire. Impossible de faire l’impasse sur le casque homologué, normé ECE et solidement attaché, sous peine de sanctions immédiates. Les gants certifiés CE sont également imposés à tous, conducteurs comme passagers, qu’ils soient en cuir ou en textile, tant qu’ils protègent efficacement en cas de chute.
Mais l’équipement ne s’arrête pas là. Les autorités imposent aussi :
- une veste avec protection dorsale
- un pantalon spécial moto (exit les joggings ou shorts)
- des bottes montantes couvrant la malléole
Les contrôles se multiplient, notamment lors d’opérations ciblées ou pendant le passage du permis moto. Mieux vaut donc se doter d’un équipement complet dès la première sortie.
À retenir sur l’équipement obligatoire :
- Casque homologué (norme ECE, fixé)
- Gants certifiés CE
- Veste avec protection dorsale
- Pantalon spécial moto
- Bottes montantes
La question de la visibilité ne doit pas être négligée non plus. Opter pour des vêtements clairs ou intégrant des éléments réfléchissants augmente la sécurité. Les feux de croisement doivent demeurer allumés en permanence, même en plein jour. Toute infraction peut entraîner amende, retrait de points et même immobilisation du véhicule. Ces règles sont là pour rappeler que chaque trajet à moto demande une vigilance sans faille et un respect strict du cadre légal.
Une fois le permis en poche, chaque virée devient une nouvelle tranche de liberté. Reste à faire rimer plaisir de conduite et respect des règles, car sur la route, la moindre négligence ne pardonne pas.


